
Le contrôle technique des motos, instauré en avril 2024, a suscité un tollé parmi les motards. Alors que la Fédération des Motards en Colère (FFMC) évoque des fermetures des centres de contrôle, d'autres acteurs se targuent d'une bonne première année. Quelles sont les réalités économiques et les chiffres derrière ces discours opposés ? Cet article se penche sur la situation actuelle, les enjeux économiques et les stratégies des différents centres, tout en scrutant l'impact du boycott des motards.
- Les origines de la controverse autour du contrôle technique
- Les chiffres du contrôle technique en 2025
- Les témoignages des centres techniques : richesses et fermetures
- La stratégie des grands réseaux de contrôle technique
- Nouveaux points de contrôle : défis et attentes
- Analyse des conséquences à long terme
Les origines de la controverse autour du contrôle technique
Depuis avril 2024, le contrôle technique moto est devenu obligatoire en France pour tous les véhicules à deux ou trois roues. Avant cette mesure, des voix s'élevaient déjà au sein de la communauté des motards, affirmant que la praticité de cette régulation ne tiendrait pas compte des réalités de la circulation à deux roues. Les motards craignaient pour leur liberté de circulation et dénonçaient un dispositif perçu comme une contrainte bureaucratique sans bénéfice direct pour la sécurité routière.
La FFMC, depuis le lancement du contrôle, a appelé au boycott des centres, arguant que cette mesure ne serait pas rentable pour les motards. Les garages, à leur tour, ont exprimé leurs inquiétudes face à une potentiel chute de l’activité, accentuée par le discours alarmant de la FFMC. En somme, une vraie tempête se prépare dans le monde du deux-roues.

Les répercussions immédiates sur les motards
Face à l’obligation du contrôle technique, de nombreux motards ont exprimé leur mécontentement. Le débat tourne autour de plusieurs axes :
- Est-ce que ce contrôle technique améliore réellement la sécurité ?
- La question des coûts pour les motards, souvent en difficulté financière, est-elle prise en compte ?
- La mise en place d’une réforme comme celle-ci ne devrait-elle pas être accompagnée d’un accompagnement spécifique pour les usagers ?
Les chiffres du contrôle technique en 2025
Les statistiques à l’issue de la première année d’application du contrôle technique sont révélatrices. En mai 2025, plus de 1,3 million de contrôles avaient été effectués. En 2024, les chiffres démontraient que les motards représentaient 80% des contrôles effectués, prouvant ainsi leur volonté de se conformer à cette nouvelle législation malgré les réticences initiales.
Mois | Contrôles effectués | % Motards |
---|---|---|
Avril 2024 | 300,000 | 80% |
Décembre 2024 | 1,000,000 | 80% |
Mai 2025 | 1,300,000 | 80% |
Les géants du contrôle technique, tels que Securitest et Dekra, ont affiché une satisfaction quant à l’ampleur de la participation des motards. Cela laisse penser qu'il n'y a pas de crise de rentabilité, contrairement à ce que certaines voix souhaiteraient faire croire. En fait, l’impression générale est que la crainte de fermeture des centres ne repose pas sur des bases solides.
Un point de vue contrasté
Cependant, alors que certains centres ont vu leur activité fleurir, la FFMC signale des retours de plusieurs motards, riches en indignation face aux fermetures annoncées. À l’inverse, les grands groupes de contrôle ne constatent pas de baisse d’activité. Laurent Palmier, président du réseau Securitest, a signalé le contraire en indiquant une augmentation de centres dédiés à l’inspection des deux-roues, passant de 900 à 1200. L’optimisme règne dans certains secteurs malgré une ombre qui plane sur le boycott.
Les témoignages des centres techniques : richesses et fermetures
Les retours des centres de contrôle techniques sont partagés. Alors que les grandes entreprises continuent à croître, de plus petits centres ont décidé de fermer, acculés par la réalité économique. Une gérante, qui a choisi de rester anonyme, explique que sa structure a décidé de ne pas renouveler son agrément pour le contrôle technique des motos en raison d’un trop faible volume de clients.
- Raisons de fermeture des centres de contrôle :
- Difficultés économiques dans certaines zones rurales, où le flux de clients est minimal.
- Coûts d'investissement élevés dans du matériel pour les nouveaux points de contrôle.
- Moins de motards se présentent que prévu, limitant ainsi le retour sur investissement.
Centre | Situation | Volumétrie des clients semaine | Investissement estimé |
---|---|---|---|
Centre A | Fermé | 5 | 10,000€ |
Centre B | Ouvert | 50 | 20,000€ |
Afin de comprendre la situation globale
Il semble donc qu'il ne s'agit pas seulement d'une problématique de boycott, mais plus une question de viabilité économique pour plusieurs centres, principalement situés dans des secteurs moins peuplés. La prise de décision de ces petites entreprises pourrait également faire écho à une projection à long terme de la demande. En somme, les défis restent nombreux.
La stratégie des grands réseaux de contrôle technique
Les grandes entreprises, telles que Motoservices, Afluidity, et Bureau Veritas, adoptent des approches stratégiques pour compenser les centres fermés. Cela implique une réorganisation de leur offre de services et émotions envers l'impact régional de leurs opérations. Par exemple, Técnitest a visiblement cherché à s'adapter aux besoins de chaque zone en appliquant une politique de proximité.
- Stratégies observées :
- Concentration de l'activité dans des centres clés pour optimiser les
coûts. - Investissements programmés dans des équipements partagés plutôt que dans des centres individuels.
- Anticipation des besoins en fonction des zones géographiques, afin de limiter l'impact des fermetures.

Une réponse proactive face aux défis
Cette approche est vue par certains comme une vision novatrice, tandis que la FFMC et ses sympathisants craignent que cela ne conduise à une situation où des motards se retrouveraient sans moyens d'effectuer leur contrôle technique dans certaines zones. Cela pourrait poser un problème de sécurité routière et une question de justice sociale.
Nouveaux points de contrôle : défis et attentes
À partir de 2025, de nouveaux points de contrôle devraient entrer en vigueur, notamment la mesure du bruit et le bridage des cyclomoteurs. Cependant, une extension de délai a été accordée par le législateur, permettant une meilleure préparation de tous les acteurs, de et pour limiter les coûts d'investissement.
Nouveau Point de Contrôle | Date initiale | Date reportée |
---|---|---|
Mesure du bruit | 1er mars 2025 | 1er juillet 2025 |
Bridage des cyclomoteurs | 1er juin 2025 | 1er mars 2026 |
Un investissement nécessaire mais pesant
Les investissements en matériel spécialisé pour mesurer le bruit et contrôler la vitesse sont estimés coûtent plusieurs milliers d'euros, ce qui pèse lourdement sur les budgets des petits centres, souvent moins rentables. Ainsi, le véritable dilemme se présente : comment garantir la sécurité routière fournie par les contrôles techniques sans peser sur les finances de ces acteurs ?
Analyse des conséquences à long terme
Les répercussions de la mise en place du contrôle technique des motos sont encore difficiles à mesurer. Cependant, un constat se dresse : le paysage du contrôle technique va évoluer en profondeur, tant en termes de normes que de volumes d'activités.
Les discussions autour du boycott et de la fermeture des centres soulèvent des questions cruciales sur l'accessibilité des services pour les motards. Les données de l'année passée mettent en évidence qu'une part significative des motards sont prêts à se plier aux exigences du contrôle d'inspection, mais que ceux qui ne peuvent se permettre de le faire subiront des conséquences fâcheuses.
Plus encore, les motards se retrouvent confrontés à un choix difficile : se conformer ou résister. Les stratégies déployées par les centres, associées aux chiffres d'assistance, prédominent un avenir dynamique en matière de contrôle technique des motos. Mais les décisions à prendre dans les mois à venir détermineront la direction à suivre.
Pour plus d'informations sur les conséquences du boycott
Source: actu.fr
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